Cet argument est employé tout simplement parce que le scénario de l’arrêt du téléski sans remplacement par une autre infrastructure, le choix le moins émetteur en GES, a purement et simplement été écarté par la commune de La Grave et la SATG, pour deux raisons :
Cet argument est employé tout simplement parce que le scénario de l’arrêt du téléski sans remplacement par une autre infrastructure, le choix le moins émetteur en GES, a purement et simplement été écarté par la commune de La Grave et la SATG, pour deux raisons :
1. D’une part, cela permet d’afficher un bilan carbone beaucoup moins défavorable, car le scénario de comparaison avec le T3 est celui du maintien et de l’adaptation du téléski actuel, scénario très émetteur en C02. Seulement il y a un hic : la vitesse de retrait du glacier est telle que le maintien en activité du téléski actuel au-delà de quelques années est sérieusement remis en question. Prendre comme point de comparaison le maintien de son exploitation pendant encore 15 ans est donc une aberration.
2. D’autre part, et c’est la raison principale, selon la commune et la SATG, laisser le glacier vierge de toute remontée signifierait que le téléphérique actuel (les deux premiers tronçons) serait déficitaire, et devrait donc fermer. Ainsi, dans cette logique, questionner l’intérêt du T3 équivaut à vouloir la fermeture du téléphérique, ce qui mènerait à la « mort de La Grave ».
On pourrait considérer sérieusement cet argument s’il reposait sur des éléments chiffrés précis, rigoureux. Or il n’en est rien : aucun élément ne permet de conclure la nécessité d’une remontée mécanique sur le glacier pour maintenir la rentabilité du téléphérique actuel, à part une simple affirmation qu’il n’y a pas le choix. L’ancien maire de La Grave, Jean-Pierre Sevrez, avance que le téléski représente 23 % du chiffre d’affaires du téléphérique de la Meije. Cette déclaration n’est pas sourcée, probablement puisque le téléski n’est pas équipé d’un compteur de passage et que le forfait hiver est "tout compris" pour les deux tronçons et le téléski. Le chiffre est d’ailleurs surprenant sachant que, selon les compte-rendus annuels sur les saisons d’hiver 2017-2018-2019, le téléski n’a fonctionné que 30 à 50% du temps d’ouverture du téléphérique.