Ce projet est le stade ultime de l’absurdité, de l’anti-montagne absolu : énergivore, consommateur d’eau, il est à l’opposé d’un développement durable et participe à la mort de la montagne par le réchauffement climatique et l’artificialisation de la nature. Il met la montagne en boite, hors sol, encore plus qu’elle n’était : il bafoue les valeurs de la montagne, les grands espaces, le libre accès, les rythmes naturels. Il montre que la montagne peut se passer de la montagne.
Le « benchmarking » de ce projet — la comparaison avec ce qui se fait ailleurs dans le genre―, est d’ailleurs révélateur : des ski-dômes, il y en a à Madrid, La Haye, Manchester... et à Dubaï, le plus connu car le plus absurde. Tignes pense le détrôner en poussant le bouchon plus loin encore : faire une montagne artificielle... à la montagne !
Cerise sur le gâteau (il faut bien se démarquer de la concurrence), le ski-dôme intégrera également un produit « surf indoor ». Eh oui, comme dans le centre Aquamotion de Courchevel (au temps pour l’originalité), vous pourrez à terme surfer sur une vague artificielle éternelle... Tout cela pour la modique somme de 63 millions d’Euro. Hors taxes.
Ne nous leurrons pas, si ce projet était accepté, il poussera les concurrents à faire plus grand, plus fort, forcement. Tous n’en auront pas les moyens, mais certains le pourront. Cette piste est longue de 400m, la prochaine en fera 500.
Pour toutes ces raisons, Mountain Wilderness est résolument opposé à ce projet de « Ski-Line », l’artificialisation ultime de la montagne.
Dubaï singeait les Alpes ; la Tarentaise se met à copier Dubaï !
1 Agence de développement touristique de la France