Nous remettons en question la politique alpine des transports menée aujourd’hui car elle n’est axée qu’autour de deux principes que nous dénonçons. Le premier vise à créer toujours plus d’infrastructures, ce qui engendre des travaux titanesques comme pour le tunnel de base du Lyon-Turin, au lieu de rénover les infrastructures déjà existantes : pour rappel, la ligne ferroviaire du Mont Cenis assure déjà la liaison Lyon-Turin ! Le second vise à agrandir les voies de circulation afin d’accueillir des flux toujours plus importants.
Malheureusement cela ne prend pas en compte la saturation que
connaissent nos étroites vallées alpines ou l’impact de la pollution
liée au trafic.
Dans un monde fini, nous avons atteint les limites de ce que nos montagnes peuvent contenir. Il est l’heure de repenser de manière globale et cohérente nos mobilités. Il est ni possible ni enviable de construire des infrastructures toujours plus grosses. Cela va à l’encontre de l’objectif de la Convention Alpine
qui est justement de limiter ces infrastructures afin de préserver les
Alpes qui sont avant tout une source de vie et non un canal de
transport. Alors respectons-les, sans concession.