Puy de Dôme - Chastreix - Sancy
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Chastreix-Sancy : un accord conclu pour le droit d'accès mais la prudence reste de mise

Récemment, l'arrivée d'un nouveau propriétaire a remis en cause l'accès aux « Plaines Brûlées » de la station Chastreix-Sancy, menaçant l'activité locale et mettant en évidence les enjeux essentiels du droit d'accès à la nature. Bien qu'un accord ait été trouvé entre les parties concernées, celui-ci demeure fragile : la solution est temporaire créé un dangereux précédent.

3 min de lecture
Puy-de-Dôme
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Pratiques sportives

Écrit par le comité de rédaction

Publié le 07 mars 2025

Un accord trouvé, fruit d'une mobilisation pour le droit d'accès au Sancy

Le 17 février dernier, Lionel Gay et Michel Babut (respectivement Président de la Communauté de Communes du Massif du Sancy et Maire de Chastreix), s’adressaient à leurs administrés. Dans un communiqué intitulé « Activités nordiques dans les Plaines Brûlées », ils informaient « l’ensemble des acteurs du territoire » de leur possibilité d’accéder à nouveau au secteur des Plaines Brûlées puisqu’une « solution de court terme » avait été trouvée.

Ainsi, la mobilisation des citoyens et des élus autour de cette nouvelle interdiction d’accès aura fini par payer : le Préfet du Puy-de-Dôme a réuni l’ensemble des acteurs autour de la table pour parvenir à ce consensus.

Un droit d'accès temporaire, à l'avantage du propriétaire

La nature de cette « solution de court terme » nous préoccupe. Le propriétaire en question accepte de laisser passer les pratiquants de sports d’hiver (ski de fond, chiens de traineaux, randonnée en raquettes) du 15 novembre 2024 au 15 avril 2025. En contrepartie, « la commune met à disposition 15 ha de pâture gratuitement situés au-dessus de la station ». Ainsi, la réouverture de l’accès aux Plaines Brûlées se fait au détriment des finances de la commune et de l’agriculteur qui louait la parcelle en question jusqu’alors.

Par-dessus tout, cette solution crée un dangereux précédent : comment ne pas croire que d’autres propriétaires auront de telles exigences à l’avenir ? Quelle sera l’issue dans les communes qui ne disposent pas d’une telle monnaie d’échange ? Heureusement, le préfet œuvre dans le même temps à la mise en œuvre d’une solution plus pérenne : « la procédure pour reconnaître officiellement l’existence d’une servitude [(Loi montagne ?)] permettant les activités nature d’hiver et d’été ».

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