Suite à cette condamnation définitive, les activités de la société ESPACE GLISS, consistant à proposer à ses clients des randonnées motorisées sur le domaine skiable de Chamrousse doivent cesser. Mais cette décision de la Cour de cassation présente un intérêt qui dépasse le cas de Chamrousse. En effet, des activités de randonnées en motoneige est une pratique assez répandue dans les stations de montagne. Ces activités sont souvent soutenues par les mairies, qui, par le passé, ont délivré des autorisations manifestement illégales, aujourd’hui devenues définitives.
Or, la justice rappelle que ces autorisations ne peuvent faire écran à des poursuites pénales. La motoneige à des fins de loisir, peut uniquement être pratiquée sur des terrains autorisés. La randonnée en milieu naturel - même sur le domaine skiable -, demeure strictement interdite. Notons ainsi, que, fort des décisions du juge de première instance et de la Cour d’appel, et sans attendre la décision de la Cour de cassation, le préfet de Hautes-Alpes avait demandé aux maires des stations de son département de vérifier la bonne application de la loi sur leur territoire. Cela avait entraîné la colère des motoneigistes qui ont manifesté à Gap fin septembre dernier.
Cette décision renforce le combat des associations environnementales. La montagne, espace fragile, impose des pratiques respectueuses et une stricte application des règles.
Trente-trois ans après l’adoption de la loi, il est plus que temps qu’elle soit pleinement mise en œuvre dans tous les territoires montagnards. C’est à cela que nous incite cette décision de la Cour de cassation !