Le 13 mai dernier s’est terminée
une enquête publique concernant le projet de réhabilitation et
d’agrandissement de l’hôtellerie des Laquets en un hôtel de
luxe. Le coût de la nuit dépassera les 500 €, un télécabine
devra être construit entre le sommet du Pic du Midi de Bigorre et
les Laquets. Bien entendu, à part un réduit de snacking –
toilettes, rien ne sera proposé aux personnes gravissant la montagne
à pied.
Mountain
Wilderness (MW) et France Nature Environnement 65 (FNE 65) se sont
associées pour dénoncer cette proposition d’exclusion par
l’argent qui, du fait de la clientèle lointaine visée,
s’accompagne d’une empreinte carbone aggravée. On le sait, plus
on est riche, plus l’impact environnemental est accentué. Ce sera
le cas une fois encore ici : si le projet n’apparaît pas
dévastateur quant aux incidences paysagères et environnementales
directes et immédiates, l’absence de prise en compte des
incidences indirectes fait de cette proposition un exemple parfait
de « greenwashing ».
MW
et FNE 65 constatent qu’aucune approche autre n’a été
réfléchie, envisagée, notamment
une option plus accessible à tous·tes, type refuge de montagne,
réduisant l’exclusion par l’argent. Les accès depuis le sommet
ou depuis le col du Tourmalet sont simples, il est réaliste
d’espérer un nombre de nuitées qui rendraient l’investissement
rentable. De plus, du fait de son ouverture à un public beaucoup
plus large, il s’inscrirait avec une réelle cohérence dans les
objectifs de médiation culturelle scientifique mis en avant pour le
dossier de candidature du Pic au patrimoine mondial de l’UNESCO…
Les habitant·es des territoires proches pourraient utiliser cet
hébergement, en famille, en groupes de jeunes…
Un
tel projet, outre qu’il éviterait la construction d’un nouveau
télécabine, réduirait toutes les consommations directes et
indirectes (espace, eau, énergie…).
Mountain
Wilderness et France Nature Environnement 65 appellent les promoteurs
de ce projet, notamment les élu·es responsables du Syndicat Mixte
pour la Valorisation touristique du Pic du Midi, à suspendre le
projet d’une hôtellerie réservée aux classes riches, et à
travailler autrement pour que la rénovation de l’hôtellerie des
Laquets soit un bénéfice pour toustes.
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