Jeux d’hiver 2030 dans les Alpes : Imaginons un avenir plus inspirant pour nos montagnes !

Alors que les dynamiques de changements indispensables à la transition des territoires de montagne sont déjà à l’œuvre dans nos régions alpines, « l’annonce de jeux d’hiver en 2030 dans les Alpes sonne comme un total contresens. » alerte Frédi Meignan, vice-président de l’association.

Ces Jeux d’hiver concentrent d’énormes moyens pour 15 jours, en février et en 2030. Un contre-sens au regard du besoin de diversifier nos activités économiques pour une vie à l’année en montagne. Une transition économique et sociale indispensable bien que complexe, doit être engagée collectivement dès aujourd’hui.

En mettant en lumière une infime partie des montagnes françaises, qui concentre déjà les projecteurs et les moyens (La Plagne, Courchevel, Nice ...), ces JO vont exacerber les écarts existants entre les territoires.

Plutôt que de véhiculer l’image d’une montagne de sports d’hiver, de plus en plus éloignée de la réalité, la transition nous pousse à imaginer des voies souhaitables et réalistes de vies et d’activités en harmonie avec la montagne sauvage.

Les Alpes, frappées deux fois plus fort que les plaines par le réchauffement climatique, ont tout intérêt à montrer l’exemple. Il s’agit de stopper dès aujourd’hui les activités impactantes en matière d’émissions de gaz à effet de serre, d’accaparement de l’eau pour les loisirs, d’artificialisation des sols et de destruction de la biodiversité.

Les habitants des Alpes et les Français sont loin d’être unanimes sur le bien fondé de ces jeux. La transition des territoires ne peut se poursuivre sans leur implication et leurs connaissances des territoires. Une telle décision ne devrait-elle pas s’adosser à un référendum et des débats territoriaux ?

« Le modèle du ski-roi, que portent ces Jeux d’Hiver 2030, va approcher sa fin de vie. » La transition des territoires de montagnes est incompatible avec la tenue de Jeux olympiques d’hiver dans les Alpes. Il est plus que temps d’ouvrir nos imaginaires et de cesser la confortation d’un système à bout de souffle. Poursuivons le travail collectif déjà à l’œuvre dans nos territoires pour permettre une montagne à vivre à l’année.