Un éclat de glacier à Paris : une mobilisation inédite des glaciologues et associations

L’enjeu : appeler le Ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, à mettre en oeuvre les 4 mesures de protection des glaciers présentées dans l’Appel pour les glaciers, à l’initiative d’une centaine de glaciologues, personnalités et ONGs. Pour l’occasion, un morceau de glace récupéré sur glacier de la Girose a été déposé devant l’entrée du sommet, en symbole de l’urgence à agir pour protéger les glaciers.

Dans nos territoires de montagne, le recul généralisé des glaciers est inédit depuis plus de 2000 ans. Plus de la moitié d’entre eux disparaîtront d’ici 2100, et ce même avec un réchauffement contenu en-dessous de 1,5° C. Cette fonte accélérée entrainera des conséquences inéluctables sur le cycle de l’eau, les écosystèmes, les modes de vie et les moyens de subsistance des sociétés humaines.

En ce sens, protéger nos écosystèmes glaciaires n’est pas une option. C’est une obligation. Associés aux indispensables efforts consacrés à la baisse de nos émissions de gaz à effet de serre, les écosystèmes glaciaires doivent impérativement être préservés de toutes atteintes à leur intégrité. Aussi, leur aménagement en vue d’activités touristiques humaines, comme c’est le cas sur le glacier de la Girose dans les Hautes-Alpes, doit être absolument proscrit.

Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique, déclarait récemment : « Dans l’Hexagone, 60% des glaciers seulement sont en protection forte. On peut imaginer que tous les glaciers métropolitains soient protégés », « Notre position sur la nécessaire sanctuarisation de ces écosystèmes est claire. » Suite à des propos de cette teneur, nous ne pouvons qu’attendre des décisions exemplaires relatives aux nouveaux projets d’aménagements dont nos glaciers sont les victimes.

L’appel pour la protection des glaciers, déjà signé par plus de 26 000 citoyens, reste ouvert aux soutiens. Face à un monde qui fond, nous n’avons pas d’autres choix que d’engager des mesures fortes pour le climat et la protection des écosystèmes glaciaires. Ce premier sommet international se doit d’être à la hauteur !