Les États généraux de la transition du tourisme en montagne : un rassemblement inédit

À l’initiative des associations 2TM - Transition du Tourisme en Montagne et Mountain Wilderness, la conception des États Généraux de la Transition du Tourisme en montagne (EGTT) a commencé plus d’un an avant son déroulement, avec un engagement fort des différents acteurs. En effet, les EGTT se voulaient avant tout représentatifs de tout l’écosystème montagnard, en regroupant toutes les parties prenantes : élus, socio-professionnels, associations, bureaux d’études, scientifiques, gestionnaires de milieux naturels, aménageurs, agriculteurs, citoyens…

Représentatifs de l'ensemble l’écosystème montagnard

Motivés par la Présidence française de la Stratégie de l’Union Européenne pour la Région Alpine (SUERA) prolongée en 2021 en raison de la crise du Covid, ces États Généraux s’étaient donnés pour mission de montrer qu’un tourisme diversifié, inscrit dans une démarche territoriale de développement, pouvait permettre aux destinations touristiques et en particulier à la montagne de retrouver une dynamique sociale, environnementale et économique. Dans une démarche fédératrice, par la diversité des acteurs réunis, et novatrice, par la méthodologie collaborative de mise en œuvre des solutions, les EGTT cherchaient à apporter des réponses systémiques et une méthodologie permettant le déploiement d’un tourisme qui altère le moins possible les ressources, tout en produisant de la valeur ajoutée pour les habitants.

Le tourisme comme porte d’entrée de la transition

Dans le contexte des changements climatiques et de la crise sanitaire, les enjeux que s’étaient donnés les EGTT étaient donc :

• de rassembler l’ensemble des acteurs de la montagne et de créer une synergie autour de la nécessité d’un changement de paradigme de l’écosystème touristique ;

• de donner envie de faire et d’agir au cœur des territoires ;

• de tenir compte des spécificités de chaque territoire, la transition étant une notion large, non reproductible de la même manière sur tous les territoires ;

• et d’enclencher rapidement une démarche conçue ensemble, et non plus en silo, dans les milieux particulièrement sensibles que sont les territoires de montagne, en utilisant le tourisme comme porte d’entrée d’une adaptation et d’une transition utiles et efficaces.

L’événement se déclinait en cinq objectifs principaux :

• Donner la parole aux acteurs du territoire.

• Rendre le débat accessible au plus grand nombre.

• Co-construire entre tous une vision partagée de la montagne.

• Rendre visibles et partager les initiatives existantes.

• Susciter la dynamique territoriale pour une mise en œuvre concrète de la transition.

L’urgence de trouver des intérêts convergents entre tous les acteurs

Les EGTT se sont tenus les 23 et 24 septembre 2021, après deux années marquées par la crise sanitaire qui ont mis en évidence l’urgence de trouver des intérêts convergents entre tous les acteurs pour dépasser les limites de l’ancien modèle. Ils se sont articulés autour de temps en plénières pour s’approprier les enjeux, d’une table ronde européenne, d’un village virtuel d’initiatives et d’ateliers d’intelligence collective sur chaque territoire. Au total, 40 territoires des Alpes et du Jura ont été identifiés, avec trois sites passerelles (Pyrénées, Vosges et Massif Central). Au-delà de réunir des acteurs qui avaient auparavant du mal à collaborer, les États Généraux ont également permis de mettre en avant des initiatives méconnues afin de montrer que d’autres façons de voir et de faire pouvaient fonctionner, dans toutes les thématiques liées à a montagne : l’économie, le tourisme, les transports ou encore l’éducation et l’écologie.
> Consultez la liste des initiatives présentées

Une forte mobilisation de tous

Le succès de ces États Généraux de la Transition du Tourisme en montagne a surtout été le résultat d’une forte mobilisation de tous. Cet événement a permis d’impliquer un très grand nombre de structures et d’engager de “vraies” personnes. Au travers des différentes activités proposées, ces deux journées ont fait émerger de nouvelles réflexions et modalités de travail collectif. Elles ont également permis de créer des passerelles entre acteurs et territoires et d’initier une réelle dynamique de réseau. Un travail sur des éléments de synthèse s’est poursuivi, avec notamment la création d’une déclaration commune.