La contestation de MW porte bien sur le sujet de l’aménagement d’une aire de stationnement pour le séjour des camping-cars, avec une cinquantaine de places sur une emprise globale d’environ 5 000 m2, un approvisionnement en eau, électricité, un service d’assainissement par raccordement à la station d’épuration de Villar d’Arène, commune située à 3 km en aval versant Romanche. Un aménagement est situé à proximité immédiate du col, versant Romanche, à l’intérieur du site inscrit du col, en zone d’adhésion du Parc national des Écrins et à proximité de la limite du cœur du Parc versant Combeynot1.
Très proche du site classé du Jardin alpin du Lautaret, la réalisation de l’aménagement impacterait les points de vue depuis ce site remarquable. L’existence d’un stationnement illicite, mis en avant par la collectivité, n’est pas un motif valable pour créer cet aménagent et impacter définitivement les paysages du col : il faut au contraire faire respecter la réglementation et le site, et non pas arguer de cet usage existant pour le pérenniser par des aménagements très impactants pour les sols et les paysages.
La politique générale dans les sites exceptionnels est d’en extraire au maximum les véhicules. Nous pouvons prendre l’exemple de la Pointe du Raz en Bretagne, où l’on avait un raz de marée de toit blanc de camping-cars visible à des kilomètres et où l’accès véhicule a été reculé de plusieurs kilomètres pour requalifier le site. Des travaux sont également en cours au mont Ventoux pour rendre le sommet accessible qu’aux piétons et aux cyclistes ; il est également possible d’évoquer dans cette même ligne le projet de sortir le camping du périmètre du site classé de Sixt-Fer-à-Cheval et de limiter l’accès des véhicules dans le cadre d’une opération « Grand site de France »…
La répression du camping illicite n’a jamais été mise en œuvre au col alors qu’il est sanctionné par le code de l’urbanisme et qu’un arrêté municipal interdit le camping sauvage sur tout le territoire de la commune du Monêtier, et est bien respecté partout, sauf au col du Lautaret. Des mesures dissuasives par blocage physique de l’accès au secteur « squatté » seraient également aisées.