Nous sommes convaincus que l'enjeu n'est pas de faire de La Morte un parking de gare de départ de télécabine, mais bien un point focal de la découverte du territoire. Le futur du territoire devrait penser la commune comme un camp de base pour tous, y compris en intégrant la redynamisation des centres et colonies de vacances, camping, tiers lieux, etc. Les besoins de la commune portent davantage sur un réaménagement urbain que sur une nouvelle remontée mécanique. reposant sur un enneigement fragile dans l’avenir et sur une attractivité réduite du territoire pour le ski du fait de son faible dénivelé.
La Morte a heureusement beaucoup d'autres atouts pour les activités de pleine nature (randonnée, escalade, vtt, trail, etc.). Ce site magnifique, que ce soit coté Taillefer ou Pérollier, est aussi en lien avec la Romanche et l'Oisans (cf le tour du Taillefer). De plus, l'agriculture (pastorale en particulier) bénéficie de magnifiques alpages et le domaine forestier du territoire est de qualité. Enfin, n’oublions pas le patrimoine historique minier qui gagnerait à être valorisé.
Mountain Wilderness a soutenu ces arguments à l’occasion de différents échanges avec les partie prenantes au projet, en particulier avec la Ministre Dominique Faure lors du salon Mountain Planet. Nous avons depuis communiqué une note à ses conseillers.
Car oui, il faut sauver La Morte ! Oui, le sujet de la transition de la station de l'Alpe du Grand Serre et de l'avenir de la commune de la Morte est important. Afin de créer un projet d'avenir souhaitable pour la Morte, en phase avec les enjeux de transition, nous appelons à une réflexion très ouverte, intégrant l’ensemble des enjeux et des parties prenantes, selon le format mis en œuvre lors des États généraux de la transition du tourisme en montagne. Un travail en lien avec la métropole grenobloise nous semble indispensable, afin de mobiliser toutes les énergies et de mettre en place les solidarités territoriales nécessaires.