Le 6 juillet 1963, le Parc national de la Vanoise, premier du genre en France, voit le jour.
En 1969, Pierre Schnebelen, promoteur de la station de Tignes-Val Claret, lance un vaste projet d’installation d’un domaine skiable sur le site actuel de Val Thorens, comprenant deux portes d’entrée : Val Thorens au nord et Val Chavière au sud. Cet aménagement comprend entre autres l’installation de remontées mécaniques sur le Glacier de Chavière, situé en zone centrale du Parc national de la Vanoise, afin de développer le ski d’été. Au Nord, serait équipé le Glacier de Peclet relié à Val Thorens et au sud celui de Chavière relié, lui, à Val Chavière.
Deux années difficiles et houleuses verront s’affronter partisans et adversaires de cet aménagement et le 14 juin 1971, le conseil d’administration du Parc national de la Vanoise statuera en faveur de la station : « Nous rejetons la création de Val Chavière mais acceptons compte tenu de l’intérêt exceptionnel du glacier, son utilisation pour le ski et son équipement modéré ». L’équipement sera limité à quatre remontées mécaniques. Cette décision ne fut malheureusement pas une première puisqu’une première entorse avait déjà été effectuée en 1967 sur le Glacier de La Grande Motte au-dessus de Tignes, afin de développer, là aussi, le ski d’été.
À noter que le maire de l’époque, Joseph Fontanet, était président du Conseil général de la Savoie, ministre et ami de Georges Pompidou, président du Conseil d’administration du Parc de la Vanoise, et ami du promoteur Pierre Schnebelen. On s’étonnera que l’autorisation de développer le ski d’été dans la zone centrale du Parc, pourtant contraire à l’esprit et à la lettre des textes régissant le Parc, ait été donné par le conseil d’administration...