Dès lors, plusieurs besoins émergent pour les collectivités, parmi lesquels celui d’adopter une communication en temps réel des conditions propices aux activités Outdoor. De nouveaux profils de saisonniers pourraient voir le jour avec des compétences en community management, mais aussi comme cela se développe dans tous les massifs, des médiateurs et des éco-gardes pour informer et éduquer à l’environnement sur le terrain. À l’inverse, certains postes saisonniers pourraient être annualisés, comme l’entretien des sentiers, du balisage, des salles hors-sac. En effet, cet entretien sera nécessité par l’extension de la durée des pratiques sportives en nature aussi bien par les locaux que les excursionnistes de la Région.
Il appartient également aux collectivités d’analyser les usages potentiels des bâtiments pour faire évoluer les délégations de services publiques et l’orientation de leur usage. Ainsi, la proposition de lieux où peuvent se mélanger plusieurs activités permet également de renforcer l’attractivité quatre saisons. Par exemple, une offre de restauration à côté d’un sentier découverte avec point de vue, ou une offre en salle d’activités pédagogiques sur les milieux naturels environnement, l’histoire locale, l’artisanat ou la mémoire des lieux.
Enfin, le marketing des Offices de tourisme doit s’adapter pour bien orienter les visiteurs. Il conviendra par exemple de cesser de promouvoir la découverte des cascades de la région en été quand il n’y a plus d’eau et la proposer au printemps ou à l’automne ; également, proposer de venir faire des courts séjours sportifs ou contemplatifs quand les couleurs de la forêt sont si belles et diminuer l’effort de communication en hiver car la neige devient très aléatoire.
Après deux jours de débats nourris, il appartient à présent au Département de l’Ain d’intégrer à ses critères de financement, la vulnérabilité ou la résilience des projets touristiques à l’ensemble des effets du changement climatique.