Les obligations des lois climat et résilience sur la préservation de la biodiversité ainsi que l’objectif de zéro artificialisation nette sont totalement ignorées par le projet.
Le principe d’équilibre des communes est lui aussi omis du projet : l’État impose l’équilibre budgétaire aux collectivités territoriales alors que ces JO les contraignent à s’endetter.
Habituellement pour les JO, les États se portent garants des dépassements budgétaires jusqu'à un certain montant. Or, pour cette édition, l'État n'a pas encore annoncé une telle garantie, ce qui signifie que ce seront les communes et les citoyens qui devront absorber les coûts supplémentaires. Les risques sont élevés, car les dépassements budgétaires sont fréquents pour les JO. En effet, les études montrent que les JO sont presque toujours déficitaires. Les exemples de Grenoble (1968) et d'Albertville (1992) en sont des preuves concrètes : ces communes peinent encore à rembourser leurs dettes, les coûts ayant été quatre fois supérieurs aux prévisions initiales.
Les JO d’hiver vont donc générer toute une série d’impacts considérables sur les territoires de montagne et auront des conséquences à long terme aussi bien écologiques qu'économiques et sociales. Alors que la situation oblige à accélérer la transition touristique, et même économique, les Jeux d’Hiver enferment les Alpes dans une vision de la “montagne sports d’hiver”. Les investissements publics devraient au contraire accompagner la transition, soutenir des initiatives alternatives, et non conforter un modèle économique très vulnérable, comme le rappelle la Cour des Comptes dans son rapport du 6 février 2024 intitulé “Les stations de montagne face au changement climatique".