©Sandra Stavo-Debauge

La justice suspend l’autorisation du projet de 5ème retenue d’altitude à la Clusaz

Le juge du tribunal administratif de Grenoble ordonne la suspension de l'autorisation de la retenue d'altitude sur le plateau de Beauregard en Haute-Savoie. La production de neige artificielle ne justifie pas la destruction d'habitats, d'espaces naturels et d'espèces protégées.

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Écrit par le comité de rédaction

Publié le 25 oct. 2022

Une décision claire et encourageante sur le projet de retenue de Beauregard

Le signal envoyé aux communes et stations de montagne est sans appel. La production de neige artificielle pour gagner quelques années sur le changement climatique et prolonger le modèle du “tout ski” ne peut pas justifier la destruction d’habitats, d’espaces naturels et d’espèces protégées.

C’est un soulagement pour l’ensemble des associations, collectifs et habitants investis depuis deux ans contre ce projet, alors que les travaux étaient imminents. Le dossier pourra maintenant être étudié en détail par la justice, afin d’aboutir à un jugement au fond sur l’ensemble des points contestés par les associations.

Ce projet de retenue d’altitude incarne la mal-adaptation des territoires de montagne au changement climatique. Miser uniquement sur un prélèvement accru de la ressource en eau pour faire perdurer le loisir du ski sans rechercher de solutions alternatives, le tout en sacrifiant zones humides, faune, flore et espaces d’exception dont la destruction est irréversible et inacceptable.

« l’intérêt public qui découle de la réalisation d’une retenue collinaire essentiellement destinée à assurer l’enneigement artificiel de la station est insuffisant à remettre en cause l’urgence qui tient à la préservation du milieu naturel et des espèces qu’il abrite. »

Le juge du tribunal administratif a rendu une décision claire

La suspension de l'autorisation laisse place à une réelle concertation

Cette pause doit être l’occasion d’ouvrir le débat nécessaire et urgent autour de l’avenir de nos territoires de montagne et de la ressource en eau, avec l’ensemble des acteurs : élus, citoyens, associations, entreprises, monde agricole, administrations territoriales.

Ces projets sont source de divisions, de conflits et, compte-tenu de leurs coûts financiers et écologiques, ne peuvent plus faire l’économie d’une réelle concertation démocratique en amont de leur conception.

Mountain Wilderness France rappelle la nécessité de porter un moratoire sur de nouveaux aménagements en montagne, qui sont parmi les derniers espaces sauvages de la planète.

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