Aménagement abandonnés Sarajevo Winter Olympics 1984 © Michael Kötter CC BY NC SA 2.0

Qui veut encore des JO d’hiver ?

Cette semaine vont débuter les Jeux Olympiques à Sotchi en Russie. Les arguments de Mountain Wilderness quant aux impacts environnementaux pour la montagne et aux choix de développement liés aux JO d’hiver semblent aujourd’hui avoir trouver une très large audience.

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Aménagement

Écrit par le comité de rédaction

Publié le 06 déc. 2013

Jeux olympiques d’hiver : candidatures, controverses et impacts environnementaux

Sotchi va organiser les Jeux olympiques 2014.
Nice, Grenoble, Pelvoux et Annecy se sont battus pour obtenir l’organisation des JO d’hiver 2018. Annecy s’était vue pré-sélectionnée par le Comité olympique français avant de perdre, tout comme Munich, face au projet de la ville sud-coréenne de Pyeongchang.

Mountain Wilderness, comme de nombreuses organisations de défense de l’environnement, s’était positionnée contre les dégâts fait à la montagne par ces JO hivernaux (lire ici).

Les arguments portés par nos ONG quant aux impacts environnementaux et aux choix de développement liés aux JO d’hiver semblent aujourd’hui avoir trouver une très large audience. En mars dernier, une « votation populaire » était organisée dans le canton des Grisons, posant la question de la candidature aux JO d’hiver de 2022. Le « non » l’emporte par 52,66 % sur l’ensemble du canton, ce qui met fin à la candidature grisonne. Les porteurs du projet, qui se vantaient « d’organiser cet événement gigantesque dans les montagnes suisses d’une façon à la fois avantageuse économiquement et satisfaisante sur les plans social et environnemental », n’ont pas convaincu leur population (lire ici). Un an auparavant, c’est la candidature austro-italienne du Tyrol qui était rejetée par le parlement du Trentin. Et le 10 novembre 2013, les habitants de Bavière ont très largement rejeté la candidature de Munich aux olympiades d’hiver de 2022. « Ce vote n’est pas dirigé contre le sport, mais une réponse claire contre l’appât du gain et le manque de transparence du CIO », a souligné Ludwig Hartmann, porte-parole du mouvement « Nolympia ».

Les ratés des infrastructures olympiques, abandons et promesses non tenues

Tous ces électeurs ont sans doute été sensibles aux précédents ratés des JO : cela fait des décennies que le tremplin de Cortina d’Ampezzo (JO de 1956), même si ce n’est pas une ruine, n’a pas accueilli de compétition internationale. La piste de bobsleigh de Sapporo (JO de 1972) a été enlevée à l’occasion des JO de Nagano, mais tous les bâtiments et constructions qui l’accompagnaient semblent avoir été laissé en l’état (voir photos et films ici). De même à Sarajevo (JO de 1988) où certes le contexte post JO était très particulier (c’est le moins que l’on puisse dire !), mais où les ruines sont toujours là. Quant aux JO de Turin (2006), les ratés sont légions ! (Lire ici cet article de La Repubblica repris par Courrier international).
Les JO de Vancouver (2010) devaient être les jeux les plus écolos de tous les temps, avec un soin tout particulier apporté aux problématiques liés à l’installation du village olympique. Cette ambition était rappelée dans un rapport universitaire intitulé "Impacts et héritage des JO modernes", écrit juste avant ces jeux : « les Jeux olympiques de Vancouver laisseront à la région des édifices innovateurs éco énergétiques qui réduiront les émissions de gaz à effet de serre dans la communauté (en plus d’économiser de l’argent) pendant bien des années à venir. »
Or, ces fameux logements « écolos » du villages olympique, en particulier les logements sociaux, sont vides et ont donc été construits pour rien (voir cette vidéo édifiante).

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